AIR DU TEMPS

Pousse toi Mona Lisa…

9 avril 2012

Alors que le monde entier découvre la Sainte Anne de Léonard de Vinci dans sa clarté retrouvée, revenons sur le portrait qui a le plus suscité de commentaires, de supputations et d’élucubrations : la Joconde. Elle a un mystère au même titre que les pyramides de Gizeh et les géoglyphes de Nazca. C’est une porte entrouverte sur la quatrième dimension, l’immortalité et le trésor des Templiers…

En vrai, Mona Lisa est un homme. Ou une femme enceinte. Ou les deux. Une anomalie génétique qui semble indiquer qu’elle (il) est d’origine extra-terrestre. C’est Paco Rabanne dans une vie antérieure. C’est une inconnue de bonne humeur que l’on appelait la Joconde parce qu’elle souriait. C’est un type qui a écrit les pièces de Shakespeare. C’est un robot venu d’Alpha du Centaure qui n’a pas le bon nombre d’orteils.

La dernière théorie en date est celle de Donato Pezzutto ( qui n’est pas italien comme vous avez la naïveté de le croire) : il pense que la chose vraiment importante du tableau n’est pas du tout le sourire mystérieusement vague ou vaguement mystérieux, ni le clair-obscur, ni le sfumato mais les franges droite et gauche de la toile. En effet si on joint les deux extrémités, on a une carte topographique du Val di Chiana et le lac ainsi formé serait celui de Trasimène en Ombrie, région que Léonard de Vinci connaissait bien quand il accompagnait César Borgia dans ses campagnes militaires.

Et alors ? On va découper la Joconde avec son sempiternel sourire, la mettre dans un carton, pour reformer cette fascinante carte du lac de Trasimène ? ? Google Earth nous offre toutes les cartes dont nous n’avons aucun besoin. Que nous apporte au juste cette dernière théorie ? Elle nous rappelle que Léonard de Vinci a connu plein de gens formidables de la Renaissance, mais ça, on s’en doutait. On pourrait admirer ce tableau pour ce qu’il est ou s’autoriser à en préférer un autre, même. On dirait que c’est peut-être le portrait de Madonna Lisa Gherardini, femme d’un riche marchand florentin, comme le soutenait Giorgio Vasari en 1550, à moins qu’il ne s’agisse d’une certaine Lisa del Giocondo… Oui et les pièces de Shakespeare sont l’œuvre d’un inconnu qui s’appelait Shakespeare, mais sans rapport avec l’autre.

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