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Bouddhistes en Côte d’Ivoire

1er novembre 2011

Après six mois d’exercice du pouvoir par Alassane Ouattara et surtout après les mois de guerre civile qui avaient suivi les élections de décembre 2010, qu’en est-il de la réconciliation en Côte d’Ivoire ?

La Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation a été mise en place sur le modèle sud-africain pour construire une paix durable dans un pays profondément déchiré mais les partisans de Laurent Gbagbo, destitué par la force en avril dernier, exigent la libération de leur leader détenu à Korogho en préalable à tout accord.

Les chrétiens dans la tourmente

L’aspect religieux du conflit [1] reste l’un des plus problématiques. Les défenseurs les plus virulents de Laurent Gbagbo estiment qu’il a été élu par Dieu et, malgré sa déchéance, des prophéties d’un certain Malachie Koné continuent à circuler dans le pays sur sa victoire finale.
Les protestants évangéliques sont les plus divisés et certains se rallient au nouveau régime tandis que plusieurs centaines de pasteurs partisans de Gbagbo auraient choisi l’exil.
L’Eglise catholique qui était pratiquement la religion d’Etat sous Houphouët-Boigny, constructeur de la basilique de Yamoussoukro, est représentée dans la Commission Dialogue-Vérité-Réconciliation mais une majorité d’évêques avaient fait une déclaration favorable à Laurent Gbagbo en février 2011, après une visite du nonce apostolique au président élu Alassane Ouattara qui se trouvait alors encerclé à l’hôtel du Golf à Abidjan.

Islam version bouddhiste


La Côte d’Ivoire est depuis toujours un pays très religieux avec de multiples confessions chrétiennes et un Islam peu influencé par les fondamentalistes.
Le nouveau président Alassane Ouattara est l’incarnation de l’ouverture et de la paix en matière religieuse. Il est musulman, et descend de la famille du sultan de Kong, dans le nord-est du pays. Mais il est marié à une Française catholique d’origine juive dont les enfants sont catholiques tandis que lui-même a d’un premier mariage des enfants protestants. On dit aussi qu’il est proche des bouddhistes ivoiriens.
Le 29 octobre 2011, ces derniers ont fêté le vingt-huitième anniversaire de leur installation en Côte d’Ivoire. Ils seraient plus de 20 000, dirigés par un professeur d’université ivoirien au prénom chrétien, André Déazon.
Le Premier ministre, Guillaume Soro, ancien chef des Forces nouvelles, est un catholique pratiquant du nord du pays, où domine l’Islam.

Le retour de la sorcellerie

Malheureusement la guerre civile a aussi renouvelé certaines pratiques initiatiques et de sorcellerie qui ont servi de terreau à des exactions de la part des deux camps. Amnesty International, dans un rapport du 28 juillet 2011, a particulièrement accusé les Dozos, chasseurs traditionnels malinké au service de Ouattara, d’avoir systématiquement visé les Gueré, les partisans les plus chauds de Laurent Gbagbo.

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