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DSS est parti

2 août 2011


On a lu ses livres, on a suivi ses chroniques. On a appris qu’il avait un cancer et on a rêvé de sa guérison. Il était comme un membre de la famille et on est tous un peu en deuil.

David Servan Schreiber nous a laissés. Nous avions tous l’impression de le connaître un peu, et nous ressentons un pincement à l’idée que nous ne le verrons plus débattre avec les cancérologues ayant pignon sur Gustave-Roussy. Leur signifier gentiment mais fermement qu’il était impossible d’attendre tous les résultats de toutes les études pour décider de boire ou non du jus de canneberge car le cancer tuait « pour de vrai » ! Nous ne lirons plus ses papiers dans Psychologies ni les dossiers qui étaient consacrés à ses méthodes dans le Nouvel Obs.

David Servan Schreiber était une sorte d’éclaireur sur le chemin des maladies qui font peur. Nous avions l’air de quoi avec notre petit cancer du sein ou du colon quand lui se bagarrait avec une tumeur dans le cerveau ? Il écrivait, expliquait, encourageait, essayait pour nous l’huile d’olive et le gomasio, le brocoli et les tomates. Il avait testé la méditation, discutait avec Matthieu Ricard et nous lui emboitions le pas. Finie la viande rouge et vive le yoga !

Et David Servan Schreiber s’en est allé, entouré de sa famille dans cette immense maison de Veulettes qu’il me semble connaître aussi puisque ma famille avait sa presque pareille aux Petites-Dalles, souvenir des premiers bains de mer quand les familles parisiennes prenaient le Paris-Dieppe pour aller voir la mer. Quand elles se faisaient bâtir de grandes villas de style anglo-normand pour accueillir les enfants et les cousins. Le Pays de Caux âpre avec ses falaises mais incomparable pour la beauté de ses jardins cachés des regards par des haies va bien aux familles unies, aux fratries généreuses comme la sienne.

Mais David Servan Schreiber nous manque déjà.

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