Alzheimer à 45 ans

21 septembre 2010

"Il faut être conscient que la famille est au centre de la prise en charge et qu’elle a besoin d’aide. On pense toujours aux malades, 850 000 aujourd’hui en France, dont 10 000 à 20 000 ont entre 45 et 55 ans ! En fait, c’est cela qu’il faut retenir : les malades d’Alzheimer ne sont pas tous vieux et si l’on n’en parle que peu c’est qu’on les a longtemps pris, par exemple, pour des alcooliques.
Pour eux, la situation est dramatique : leur vie explose littéralement. Ils se font virer de leur travail. Leur femme ne comprend pas du tout ce qui se passe… Mais je vous rassure, il n’y a pas plus de cas qu’autrefois, c’est juste qu’on sait les reconnaître. D’ailleurs, le premier cas d’Alzheimer fut une femme de 53 ans !
On a longtemps nommé cette maladie “démence pré-sénile” quand elle attaquait des personnes jeunes et, “démence sénile” chez les plus âgées mais c’était la même maladie à 45 ans et à 95.
La différence est qu’avant 65 ans, la maladie est le plus souvent d’origine génétique. On trouve généralement d’autres cas dans la famille. Avec l’âge, la question héréditaire se dilue parmi d’autres facteurs : plus la maladie survient tard, plus la pathologie est pluri-factorielle.
Que peut-on faire pour ces malades ? Tout d’abord, on diagnostique plus tôt ce qu’ils ont et on peut les soigner plus tôt en leur donnant des produits qui freinent l’évolution de la maladie. Mais surtout on leur parle. On leur explique ce qu’ils ont, on les aide à lutter contre la dépression et on sait leur dire, comme à leur entourage, qu’ils ne deviennent pas fous et… qu’ils ne sont pas pris de boisson."

"L’IFRAD organise mardi 21 septembre au soir un gala à l’Opéra Comique qui est, à sa manière, le reflet du message que nous souhaitons faire passer aujourd’hui. Deux générations de chanteurs se produiront sur scène pour récolter des fonds qui serviront à venir en aide à la troisième : Alain Souchon, Laurent Voulzy, Jane Birkin… et leurs fils."

Rebecca

Tweeter